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emmanuel antoine

chroniques de vie et spiritualité

Jonas

Jonas

“Cette génération est une génération mauvaise…” (évangile d'aujourd'hui). “Mauvaise” (πονηρά), c’est le même mot qu’il y a dix jours (“homme mauvais”). “Cette génération qui cause de la peine demande un signe”. Je suis moi-même de cette génération en souffrance, et bien souvent, je “demande un signe”. Mauvais choix.
Car la suite est assez violente : “Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera (κατακρινεῖ).” Impossible de tourner autour du pot, c’est bien le verbe condamner. Pourquoi ? Parce que, en accueillant Jésus, je l’ai, le signe, j’ai le chemin pour que ma souffrance ne soit pas cause de peine pour l’autre. Car la parole de Jésus accueillie me délie de ce qui est toxique et propage la souffrance : repli sur moi-même, jugement, désir de vengeance…
Je l’ai, le chemin. Mais, si je ne le prends pas, je me condamne moi-même. Si je vais chez le médecin, qu’il me prescrit le remède adéquat, mais que je le prends pas, je reste en souffrance… mais je ne peux pas l’imputer au médecin. Et si le remède n’est pas immédiat, c’est que rien ne se fait sans le temps.
En prenant la suite de Jésus, je sors du cycle de propagation de la peine et de la souffrance, et m’épargne ainsi le jugement. Jean (3 18) ne dit pas autre chose : “Celui qui croit en Lui n’est pas jugé.” Pas jugé, et, dans le fond, par le pire juge de tous : moi-même.

(“Le Carême”, quartier du village de Prayols, en Val d'Ariège)

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